Banjul, le 3 mars 2017
IHRDA, en collaboration avec l’Association des Femmes Avocates en Gambie (FLAG), organise un atelier de formation de deux jours du 2-3 mars 2017 pour les avocats et les OSC sur l’utilisation des instruments juridiques internationaux pour l’avancement des droits des femmes en Gambie.
L’atelier vise à permettre aux avocats et OSC gambiens en droits des femmes non seulement d’appliquer les instruments internationaux pour défendre les droits des femmes devant les tribunaux nationaux, mais aussi pour améliorer le plaidoyer des droits des femmes devant les mécanismes internationaux des droits de l’homme, en vue de mieux assister les victimes à accéder à la justice.
Dans son allocution d’ouverture, l’avocate gambienne, activiste et Présidente du Conseil d’Administration d’IHRDA, Mme Janet Sallah-Njie, a mentionné que plusieurs avocats et défenseurs des droits des femmes gambiens ont tendance de se référer qu’aux droits domestiques dans les affaires portées devant les tribunaux locaux, et plaident rarement devant les mécanismes internationaux. Tout en reconnaissant que la Gambie a des lois très progressistes qui cherchent à promouvoir et protéger les droits des femmes, elle a fait remarquer que les instruments juridiques internationaux, tels que la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination contre les femmes (CEDAW) et le protocole à la Charte africaine sur les droits des femmes en Afrique (le protocole de Maputo), offrent des plus vastes possibilités pour améliorer la cause des femmes.
Dans son discours inaugural, la juge gambienne, membre de la Commission de l’Union africaine sur le droit international et membre du Conseil d’IHRDA, Justice Naceesay Sallah-Njie, a souligné la nécessité pour les avocats, les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales et les femmes elles-mêmes à jouer un rôle important au niveau local, national et régional, de rendre le protocole de Maputo un outil de lobbying efficace.
Certaines des principales questions qui figurent dans cet l’atelier comprennent une analyse de la situation de violence sexuelle et sexiste en Gambie ; comparaison entre la CEDAW, le protocole de Maputo et la loi gambienne sur les femmes ; les droits des femmes dans la loi gambienne ; les droits des femmes et filles dans la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ; les contentieux en droits des femmes devant les mécanismes de l’Union africaine et la CEDEAO ; et le suivi et rapport des états sur le protocole de Maputo.
Cette activité fait partie d’un projet financé par National Endowment for Democracy.
Il est à noter qu’IHRDA est une organisation panafricaine de droits de l’homme avec pour mandat de promouvoir l’utilisation de l’efficacité du système africain des droits de l’homme.