Le 16 Mars 2015
Banjul – L’Institut pour les Droits Humains et le Développement en Afrique (IHRDA) a lancé sa base de données en ligne sur la violence sexuelle et sexiste (VSS), dénommée sgbv.ihrda.org.
La cérémonie du lancement a eu lieu lundi le 16 Mars, 2015 à Paradise Suites Hotel en Gambie, et a été marquée par la présence de certains représentants du gouvernement gambien, des représentants des missions diplomatiques, des organisations internationales et nationales de la société civile, ainsi que les journalistes.
Dans son discours de lancement, le doyen par intérim de la Faculté des droits à l’Université de la Gambie, Johannes Buabeng-Baidoo, décrit la base de données comme «une initiative innovatrice et importante qui inspirera et soutiendra la lutte pour l’égalité des sexes et la justice en Afrique». Soulignant la pertinence de l’utilisation des outils d’informatique pour la documentation et la publication de ressources juridiques, le professeur a témoigné que d’autres ressources informatiques précédemment développés par l’IHRDA (notamment l’outil analytique sur le système africain des droits humains) ont beaucoup servi les juristes et les étudiants dans sa faculté, surtout dans un contexte où les livres et copies papier des documents font défaut.
Dans son discours d’ouverture, le Chef des Programmes de l’IHRDA, M. Gaye Sowe, a expliqué que cette base de données est une action pilote qui n’a ciblé que 3 trois pays africains – la République Démocratique du Congo, le Kenya et l’Ouganda, où on constate un taux élevé de la violence sexuelle et sexiste, surtout à cause des conflits. Il a toutefois noté que l’IHRDA envisage l’expansion de l’outil pour couvrir l’ensemble du continent. La base de données, M. Sowe dit, contribuera à «fournir aux juristes, activistes et chercheurs qui œuvrent dans le domaine de la violence sexuelle et sexiste aux niveaux nationaux, sous-régionaux, régionaux et internationaux, un outil d’analyse efficace et facile à navigue portant sur les documents juridiques, y compris la jurisprudence sur la VSS». M. Sowe ajouta que l’outil « est un pas important pour combler le manque d’information en jurisprudence sur la violence sexuelle et sexiste en Afrique, et va inspirer le développement des autres initiatives et ressources juridiques pour faire face aux violences sexuelles et sexistes ».
Le développement de cette base de données a été réalisé avec le soutien financier de John et Catherine T. MacArthur Foundation, et l’appui technique de la Fédération des Femmes Avocats – FIDA (au Kenya), l’Arche d’Alliance – ARAL (à la République Démocratique du Congo), le Public Interest Law Clinic – PILAC (en Ouganda) et HURIDOCS (en Suisse).
Les représentants de FIDA, ARAL et PILAC ont assisté à la cérémonie de lancement et ont partagé leurs expériences dans le développement de l’outil.
Il convient de rappeler que cette base de données sur la VSS est une extension de l’outil analytique (caselaw.ihrda.org) qui vise à fournir gratuitement des ressources juridiques portant sur le système africain des droits de l’homme.