Banjul, le 03 juillet 2018
L’« Institut des droits de l’homme et du développement en Afrique » (IHRDA), en collaboration avec la « Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme » (RADDHO) organise un atelier de formation du 3 au 5 juillet 2018 à Dakar au Sénégal, sur le contentieux en matière de justice transitionnelle en Afrique.
L’atelier regroupe trente avocats et activistes venant de quelques pays africains francophones avec des contextes pertinents, y compris l’Algérie, le Burkina Faso, le Burundi, la République Centrafrique, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC, la Guinée (Conakry), le Mali, le Niger et le Togo.
Eric Bizimana, juriste à IHRDA, dit : « Cette atelier intervient à un moment que beaucoup de pays sur le continent émergent ou traversent des périodes de dictature, de conflit armé, d’insurrection ou de violations massives des droits de l’homme qui se produisent pendant des troubles socio-politiques, et qui exposent ces pays au défi de restaurer la paix et de rendre justice aux victimes. » « Nous constatons que l’impunité, les institutions faibles, ainsi que des diverses défaillances socio-politiques et juridiques au niveau national empêchent souvent la jouissance de la justice par les victimes », ajoute Eric.
En plus des discussions sur le concept de justice transitionnelle selon le contexte africain, les participants seront formés sur les techniques et les procédures de mener avec succès de contentieux en matière de la justice transitionnelle devant les mécanismes régionaux. Les participants vont aussi discuter et identifier de potentielles affaires dans leurs différents pays qui pourraient faire l’objet de contentieux au niveau régional.
Il convient de noter que cette activité est organisée dans le cadre d’un projet financé par la Fondation John D. et Catherine T. MacArthur, pour appuyer le cadre de la politique de justice transitionnelle de l’Union africaine. Un autre atelier pareil est prévu pour les pays africains anglophones au mois de septembre 2018.