Banjul, le 8 mars 2018
Cette année, la commémoration de la Journée internationale de la femme met l’accent sur l’activisme pour la transformation des conditions de vie des femmes.
Le thème de cette année met en évidence le fait que les femmes en zones rurales et urbaines deviennent de plus en plus dynamiques dans tout aspect de production et de prestation de services dans la société, tout en s’engageant dans des plaidoyers pour le respect de leurs droits et pour des meilleures conditions de vie.
Partout dans le monde, les femmes s’organisent de plus en plus en groupes et en mouvements, à travers lesquels elles prennent des initiatives en faveur de leur autonomisation socio-économique et politique, et font entendre leurs voix aux niveaux local, régional et international.
Mais, malheureusement, en Afrique, beaucoup de gouvernements continuent d’être sceptiques quant à l’activisme socio-économique et politique, surtout lorsqu’il est initié ou mené par des acteurs de la société civile. Ainsi, ces récentes années, les États prennent des mesures pour réduire l’espace civique, à travers des législations hostiles, la répression des activistes et la restriction des activités, minimisant ainsi des diverses formes d’activisme.
Conscient de la démarche systématique de certains États africains pour prévenir les efforts des activistes œuvrant sur divers thèmes, y compris les droits des femmes, qui ne fait qu’encourager les violations des droits, en particulier ceux des groupes vulnérables tels que les femmes et les filles, nous voulons réitérer le besoin des règlements et des mesures qui favorisent un espace civique libre et équitable pour les activistes dans les pays africains.
Ce jour:
- Nous dénonçons les actions répressives entreprises par les États africains contre les activistes de la société civile ;
- Nous dénonçons toute forme de discrimination et de violence contre les femmes et les filles ;
- Nous demandons aux États africains d’adopter et mettre en œuvre des lois, des politiques et d’autres mesures qui garantissent un meilleur traitement et l’autonomisation des femmes et des filles;
- Nous voulons réitérer notre engagement de travailler avec la communauté locale, régionale et internationale des femmes, hommes, organisations et institutions œuvrant pour la promotion des droits, du bien-être et de la dignité des femmes et des filles en Afrique.