Le 26 septembre 2017
L’Institut pour les droits de l’homme et le développement en Afrique (IHRDA) organise un atelier qui marque le lancement d’un programme de renforcement des capacités du Service de renseignements d’état de la Gambie (le SIS, jadis appelé Agence nationale de renseignement, en abrégée le NIA) en matière des droits de l’homme.
L’atelier de formation regroupe une quarantaine d’agents du SIS qui seront exposés sur diverses questions pertinentes liées à leur vocation. Il s’agit des concepts de base des droits de l’homme ; les droits fondamentaux prévus par la Constitution de la Gambie ; le droit à la liberté de l’individu ; interdiction de la torture; les procédures d’arrestation et d’enquête ; les droits des détenus ; la sureté nationale et les droits de l’homme ; ainsi que le traitement des femmes, des enfants et des non-ressortissants en conflit avec la loi. Toutes les discussions seront focalisées sur le contexte du droit gambien et du droit international.
Dans son discours à l’ouverture de l’atelier, l’ambassadeur du Royaume-Uni à la Gambie, S.E. Sharon Wardle a exprimé la volonté du Royaume-Uni de soutenir la promotion des droits de l’homme et du développement en Gambie ; elle a également exprimé sa gratitude envers la direction du SIS pour sa réceptivité vis-à-vis la question des droits de l’homme, qui est pertinente pour le succès de la sureté nationale.
De son côté, le Directeur général du SIS, Ousman Sowe, s’est félicité de l’initiative qu’il considère opportune, dans le sens qu’elle s’inscrit dans les réformes en cours en Gambie. « Que les droits de l’homme soient pour vous le mot de garde dans l’exercice de vos fonctions…Par conséquent, tandis que vous cherchez à faire respecter la loi, soyez guidés par les principes des droits de l’homme et évitez d’exercer des excès », déclara le patron du SIS à ses collègues.
« IHRDA est engagé à collaborer avec des acteurs étatiques et non étatiques en Gambie, surtout pendant cette période de réforme, en vue de promouvoir le respect des droits dans le pays », dit Gaye Sowe, Directeur exécutif d’IHRDA. Il a ajouté qu’IHRDA est particulièrement impressionné par le SIS et l’ensemble du corps de la sureté nationale pour leur volonté d’adopter et de développer la culture des droits de l’homme dans leurs services.
Il convient à noter que le programme de renforcement des capacités du SIS en droits de l’homme est financé par l’Ambassade du Royaume-Uni à Banjul. Comme partie du programme, il y aura un deuxième atelier de formation pour un autre groupe d’agents du SIS, ainsi que la participation de deux agents du SIS dans une formation en droits de l’homme au Royaume-Uni, qui sera suivie d’un atelier de formation de formateurs pour s’assurer de la capacité interne en matière d’éducation en droits de l’homme. Le programme comprendra également l’élaboration d’un manuel de droits de l’homme pour le SIS.